Prendre une marche?
Avaler un autre café?
Appliquer la méthode Pomodoro?
Méditer?
Scroller sur les réseaux en attendant que ça passe?
Danser en shakant de tout son corps?
Se sentir mal?
Et si on se donnait tout simplement le droit d’être passif et de ne rien faire?
N’’est t’il pas paradoxal de chercher à surmonter la fatigue en faisant “un petit quelque chose de plus”, alors que la fatigue est un signal du corps nous invitant à ralentir?
Mais trêve de questions, je m’appelle Marie-Eve St-Germain, fondatrice d’Espace mental. J’ai à cœur d’initier un changement social en réfléchissant au thème (un peu trop galvaudé à mon goût) du repos, et non en vous balançant 5-6 trucs et astuces qui finiront au dépotoir de votre mémoire 30 secondes après avoir lu ce texte.
Pas très trendy les longues réflexions au temps de l’instantanéité, j’en conviens, mais essentiel à la construction de nouvelles habitudes à long terme.
Vous comprendrez maintenant pourquoi je ne pouvais m’empêcher de commencer cet article avec quelques pistes de réflexions. Entrons maintenant dans le vif du sujet puisque cet article se doit d’être court, efficace et productif !
“Mais, je fais quoi quand je fais rien?!”
Ah! Quelle bonne et pertinente autre question! Voici quelques pistes:
- Vous asseoir et fermer vos yeux 5 minutes
- Vous coucher et observer votre respiration, sans vouloir la contrôler 4 minutes
- Sortir dehors et sentir le soleil sur votre visage 3 minutes
- Détourner votre regard des écrans vers une fenêtre 2 minutes
- Apprivoiser l’ennui, 1 longue minutes à la fois
- Faire un power nap lorsqu’on a plus de temps
- Être guidé·e dans une relaxation profonde (qu’on appelle à Espace mental une micro-sieste guidée
À noter que les 5 premières idées pourraient facilement être combinées à une autre activité si on ne se méfie pas de l’envie rampante de toujours vouloir en faire plus. Par exemple, on pourrait prendre un bain de soleil ET boire un café en même temps. On pourrait aussi fermer les yeux ET réciter mentalement une technique de respiration.
Comme s’il fallait toujours combiner le passif avec un actif.
Comme s’il fallait faire quelque chose, même quand on essaie de ne rien faire, question de se sentir moins mal.
Alors je reviens à la question du début : Coup de fatigue en après-midi, que faire?
Ma réponse ne sera peut-être ni populaire, ni dans l’ère du temps, mais je dirais: Réfléchir. Ou plutôt, prendre le temps de réfléchir à la relation que nous avons avec la fatigue et le repos.
Pour éventuellement intégrer dans notre façon de concevoir le monde que:
- Le repos est un allié dans le combat contre la fatigue.
- Se reposer plus, ce n’est pas d’ajouter une activité de plus dans notre horaire déjà bien chargé
- Se donner le droit au repos est le travail d’une vie qui passe par la réflexion de notre relation à la productivité et par la redéfinition de notre rapport à la croissance et au capitalisme
Aux grands mots, les grandes idées!
Ralentir. Réfléchir. Prendre le temps. Apprendre. Réapprendre.
On dirait que je viens d’inventer la devise d’un nouveau pays.
Ou peut-être d’un nouveau système socio-économique plus humaniste et durable.
Qui sait. J’en rêve.
Essayez cette microsieste guidée de 10 minutes!
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