La communication, sous ces différentes formes, prend une place importante dans la vie de tous. C’est un outil précieux en contexte de travail, pour les apprentissages académiques, lors du partage de connaissances avec les enfants ou durant des moments entre amis et en famille. Elle est également essentielle lorsqu’il est question d’exprimer ses besoins et de comprendre ceux des autres. Ainsi, observer nos habitudes de communication et réfléchir sur celles-ci est bénéfique pour s’améliorer et s’adapter. Voici donc quelques pistes de réflexion et petites astuces simples pour améliorer la communication de façon générale.
S’adapter à l’interlocuteur
Communiquer implique minimalement deux parties. Il est alors important de considérer toutes les personnes impliquées dans l’échange.
On peut considérer que l’adaptation se fait en deux temps. Préalablement à la conversation, dans certains cas, et en temps réel, pour la majorité des discussions. S’adapter en amont implique de s’ajuster à l’interlocuteur selon son âge, ses connaissances, ses intérêts, mais également ses particularités (langage, physique, etc.). Par exemple, nous communiquerons différemment avec quelqu’un qui a des difficultés visuelles ou auditives. Nous privilégierons également de se mettre à la hauteur d’un enfant pour lui parler, lui donner accès à nos gestes et au pointage. On s’adapte aussi en prenant en considération ce qui peut être un facilitateur pour que l’autre personne comprenne. Les dessins, schémas et illustrations parlent plus à certaines personnes que si on leur partage seulement de l’information verbalement.
De plus, on choisit le vocabulaire qu’on utilise, la quantité d’information qu’on partage et la longueur des phrases qui peuvent être comprises, par exemple par un enfant entre 0 et 2 ans ou par une personne plus âgée présentant une démence. Par toutes ces façons, on peut penser à l’avance à ce qui sera aidant pour que notre échange soit réussi et qu’il soit agréable pour tous. Après tout, on veut avoir du plaisir !
S’adapter en temps réel, c’est, entre autres, porter attention à la réaction de la personne à qui l’on s’adresse. D’une part via le non verbal et, d’autre part, via les questions et commentaires que cette personne rapporte. Un enfant qui n’effectue jamais la bonne consigne pourrait ne pas la comprendre. De même façon, un adolescent qui fronce les sourcils et tente une réponse qui est peut-être à côté du sujet, sans nécessairement dire qu’il n’a pas compris, n’a peut-être pas tout saisi. Il est alors de notre responsabilité de réviser nos phrases, adapter le vocabulaire, répéter une partie ou la totalité de la consigne. Ces stratégies changent pour chacun. Communiquer, c’est de constamment s’adapter.
Se poser des questions sur notre environnement
Communiquer se fait toujours quelque part. Selon la personne à qui l’on parle et selon notre réalité, il est important de bien choisir ou modifier l’environnement pour qu’une discussion se déroule agréablement. Parler dans un environnement bruyant, par exemple un restaurant, peut être adéquat lorsque les sujets ne sont pas trop importants. Par contre, il est primordial pour certaines personnes, enfants et adultes, d’être dans un endroit calme, sans conversations autour, sans radio et sans télévision allumée pour bien comprendre et ne pas être sollicité par autre chose.
Dans un contexte de souper de famille, il est aussi opportun de choisir une place près des gens avec qui nous parlerons le plus pour limiter les conversations croisées d’un bout à l’autre de la table. Cela est d’autant plus nécessaire quand on présente des difficultés auditives ou quand lire sur les lèvres est une stratégie qui nous aide à comprendre. Bien sûr, on peut toujours parler une personne à la fois lorsque cela est nécessaire afin que tous se sentent impliqués dans la conversation, même les personnes présentant une démence ou ayant subi un AVC.
Se questionner sur l’environnement, c’est aussi être dans la même pièce que son enfant lorsqu’on lui donne une consigne. Il s’agit également de s’assurer que ce que nous lui demandons de faire est accessible pour lui dans son environnement. Par exemple, si on lui demande de nous donner un jouet qui est trop haut, cela ne lui permettra pas d’exécuter adéquatement la consigne. D’autre part, si on met un objet trop facile d’accès et qu’on veut stimuler les demandes de sa part, on diminue les chances qu’il nous demande de l’aide pour avoir cet objet.
Dans l’ère des rencontres virtuelles, réfléchir sur le mode de communication est aussi chose importante. Par exemple, durant les conversations téléphoniques on n’a pas accès au non verbal, à la lecture labiale et aux gestes. D’autre part, les rencontres en téléconférence ne nous permettent pas toujours d’avoir autant accès à ce que l’autre ressent et ne nous permettent parfois pas de réagir comme la personne en aurait eu besoin dans un moment sensible. Il demeure qu’une main sur l’épaule ne se remplace pas par un emoji. Toutefois, certaines personnes s’expriment mieux et sont plus confortables à l’écrit plutôt qu’à l’oral. Communiquer via messages textes ou courriel est alors agréable pour elles ! De plus, une petite conversation vidéo peut être très bénéfique pour aider un enfant, un adolescent ou un adulte avec qui nous ne pourrions pas être présents physiquement.
Il faut observer et écouter le besoin de chacune des parties et s’adapter ensemble.
Organiser sa pensée
Ultimement, communiquer se fait de façon organisée. De façon générale, un discours c’est un peu comme une recette. Lorsque les ingrédients et les quantités sont choisis (qualité et quantité de mots) et qu’on sait quoi faire avec ceux-ci (construction des phrases), il faut exécuter les étapes dans le bon ordre (discours organisé) pour que le résultat soit celui escompté !
Que ce soit à l’écrit ou à l’oral, il est important d’avoir un but en tête (convaincre, argumenter, raconter une histoire, etc.). Que nos idées soient organisées autour d’un fil directeur (qu’on = ne passe pas du coq à l’âne!). Qu’il y ait un début et une fin clairs, entre autres pour que l’autre personne sache quand est son tour de parole.
D’un point de vue plus créatif, il faut savoir ce que nous voulons transmettre comme information pour que la personne à qui on s’adresse puisse comprendre l’image que nous avons en tête. Souvent, plusieurs chemins sont possibles.
À cet effet, je vous donne un petit défi :
- Dessinez quelques formes sur une feuille. Certaines juxtaposées d’autre très éloignées, de différentes couleurs et grosseurs.
- Tentez ensuite d’expliquer votre dessin à quelqu’un qui doit en produire une réplique de son côté, sans voir votre version. Ce n’est pas si évident !
En somme, activement considérer l’autre, l’environnement dans lequel se situe notre échange et la façon dont on exprime notre idée est aidant avant et pendant qu’on communique. Certaines de ces adaptations se font également sans même qu’on s’en aperçoive. Quelle belle machine ce cerveau ! Il faut garder en tête que les forces et défis peuvent être multiples en ce qui concerne la communication, par exemple dans un contexte de trouble du langage. Les difficultés ne sont pas toujours facilement perceptibles non plus. Ainsi, certaines stratégies pour être un bon communicateur ne sont pas applicables ou accessibles pour tous. Rester dans la bienveillance et dans l’écoute quant aux besoins des autres est donc un outil de plus à ne pas négliger.
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