Vous connaissez peut-être l’événement / le mouvement le 12 août, j’achète un livre québécois ? Depuis 4 ans, tout le monde est invité à se procurer un livre québécois. Cette initiative, qui connait un succès fou depuis son lancement, a pour but de faire vivre et rayonner notre culture québécoise et de soutenir les auteurs d’ici.
Ayant travaillé durant plus de 5 ans dans l’industrie littéraire québécoise, ce genre d’initiative est importante à mes yeux. C’est pourquoi j’ai eu envie de vous la faire connaitre et de vous dresser une petite liste de livres québécois de tous genres, qui m’ont plu et qui pourrait peut être vous donner envie de participer à cette belle journée.
Les petites tempêtes, de Valérie Chevalier
Les petites tempêtes est le troisième roman écrit par Valérie Chevalier. Tout d’abord connue comme animatrice à la télé, elle a su faire sa place dans le monde littéraire en 2015, avec son premier roman Tu peux toujours courir. Dans Les petites tempêtes, nous suivons Raphaëlle, jeune femme artiste-peintre, dans un roman qui se lit par fragment et qui se déroule sur plusieurs années. Chacun des chapitres met en scène une portion de la vie de Raphaëlle, une rencontre, un événement marquant, une petite tempête… Un roman de chick-lit, un road novel, qui fait du bien.
«Raphaëlle ne croit pas aux contes de fées. Même lorsque tout va bien, elle est persuadée que la tempête n’est jamais très loin. Pourtant, entre deux orages, sa vie se remplit de rencontres amoureuses et de précieuses amitiés. Aux côtés de son père, qui sait trouver les mots justes et les bons silences pour lui faire du bien, la vie est douce. Et grâce à Chanterelle, sa complice exubérante au nom étrange, même les jours de pluie se transforment en fêtes. Le reste du temps, Raphaëlle enfile son tablier, attrape ses pinceaux et s’évade. Elle façonne son monde, le crée comme elle le souhaite : coloré, lumineux, intense, imparfait. À son image. Un roman tout en fragments qui traite de l’amour qui va et vient, de la construction de soi. Un road novel rempli de surprises et de tendresse, qui part de Montréal pour nous entraîner jusqu’à Newburyport et Paris.»
Pourquoi pars-tu, Alice?, de Nathalie Roy
Qui ne connait pas Nathalie Roy? Celle-ci c’est fait connaitre en 2011, lors de la sortie de son premier roman La vie épicée de Charlotte Lavigne, tome 1, Piment de Cayenne et pouding chômeur. Dès sa parution, Charlotte Lavigne a su conquérir tout amateur de chick-lit et de gastronomie. Pourquoi pars-tu, Alice, est le 9e livre de Nathalie. Dans ce roman, nous retrouvons Alice, femme de quarante-trois ans, qui s’est perdu au fil des ans entre le travail, la famille, les amis et toutes les obligations. Un peu dans la foulée de Mange, prie, aime (Elizabeth Gilbert) ou de L’escapade sans retour de Sophie Parent (Mylène Gilbert-Dumas), ce roman nous amène dans un tourbillon d’aventures, de laisser-aller et de liberté.
«Alice Dansereau, quarante-trois ans, en fait trop pour tout le monde : épouse attentionnée, mère exemplaire, bénévole impliquée, enseignante dévouée, gestionnaire de la maisonnée, coursière, chauffeuse de taxi, etc. Lorsque son conjoint annule à la dernière minute leur voyage d’amoureux, elle prend une décision qu’elle n’aurait jamais cru pouvoir assumer : tout laisser derrière pour s’offrir un moment à elle. Avec pour seul bagage sa carte de crédit, ses lunettes de soleil et son cellulaire, elle s’enfuit sur le scooter de sa fille. Combien de temps sera-t-elle absente? Jusqu’où ira-t-elle? Elle l’ignore pour l’instant, mais en traversant le pont Pierre-Laporte en direction de la route 132 Est, elle sait qu’elle devra faire le point sur sa vie et sur son avenir. Des centaines de kilomètres plus loin, et au fil de rencontres inattendues, Alice réalise qu’elle s’est longtemps oubliée. Elle se découvre passionnée, un peu rebelle, et aura envie d’exploser. Cet été sur la route changera sa vie à jamais.»
Vi, Kim Thuy
Ahhh Kim Thuy, cette femme incroyablement inspirante et inspirée, que j’ai eu le privilège de côtoyer durant quelques étés lorsque j’étais à la direction d’un festival littéraire. Kim a quitté le Viêtnam comme boat-people avec ses parents à l’âge de dix ans, pour venir s’installer au Québec en tant que réfugiée vietnamienne. Elle a par la suite poursuivi des études à l’UdeM en droit et en linguistique. C’est en 2009 qu’elle se fait connaitre du public comme auteure, avec la parution de son premier roman Ru, qui connait un succès mondial et remporte plusieurs prix et distinctions. Vi est son 4e roman. Dans celui-ci, nous suivons Bao Vi dans son périple de réfugiée, ses relations avec la famille et les gens qui l’on accueillie ici. Le style de rédaction de Kim est teinté de nostalgie, mais aussi de beauté et d’une grande résilience. Un livre qui nous plonge dans l’univers québeco-vietnamien et qui se lit rapidement, par petites bribes de vie.
«Mon prénom, Bào Vi, illustrait l’intention de mes parents de « protéger la plus petite ». Si l’on traduit littéralement, je suis « Précieuse minuscule microscopique ». Comme dans la plupart des cas au Vietnam, je n’ai pas su être à l’image de mon nom. Souvent, les filles qui s’appellent « Blanche » ou « Neige » ont le teint très foncé, et les garçons nommés « Puissance » ou « Fort » craignent les grandes épreuves. Quant à moi, je grandissais sans cesse, dépassant de loin la moyenne et, du même élan, me projetant en dehors des normes.»
Fâché noir, Stéphane Dompierre
J’ai découvert Stéphane Dompierre lorsqu’il signait une chronique mensuelle dans le ELLE Québec . Intriguée et séduite par son humour, je me suis procuré son roman Fâché noir, paru en 2013. Ce livre est en fait un recueil de chroniques où l’auteur se fâche contre tout et n’importe quoi. On y retrouve des chroniques telles que Fâché noir contre les 100 choses à faire avant de mourir, Fâché noir contre tes photos de vacances, Fâché noir contre les douchebags… Bien sûr, il faut aimer ce type d’humour plutôt ironique frustré, mais si c’est le cas, c’est fou rire garanti!
«Tu tombes toujours sur la caissière la plus lente à l’épicerie. Le guichet automatique est en panne chaque fois que tu veux t’en servir. Tes voisins sont les gens les plus bruyants du quartier. Ta vie est une suite de mésaventures, de contretemps et d’imprévus. Tu serais tenté de te fâcher, mais ce n’est pas nécessaire. Stéphane Dompierre s’en occupe à ta place, ce qui te laisse tout le loisir de faire autre chose.»
+ N’importe quel livre de Patrick Senécal
Amateurs de polar noir ou de thriller ? Étant reconnu comme le Stephen King québécois, Patrick Senécal est l’auteur de plus de 18 romans depuis 1994, dont les très connus 5150, rue des Ormes, Sur le seuil et Les 7 jours du Talion, tous trois adaptés au grand écran. Des romans parfois durs à lire par leur noirceur, mais toujours intrigants. Ayant lu tous ses livres, je lui consacrerai une prochaine chronique (pour l’halloween, peut être ? 😉 ).
Et vous, allez-vous participer au 12 août, j’achète un livre québécois vous aussi? Et surtout, n’oubliez pas de participer au mouvement en partageant vos choix et en utilisant le #12aout ! Et pour les amateurs de littérature québécoise, sachez que le festival Les Correspondances d’Eastman battra son plein du 10 au 13 août, à Eastman. C’est l’occasion de croiser vos auteurs préférés dans les restos et les cafés du village!