Autant c’est un grand plaisir que de retrouver la plume des mes auteurs préférés, autant j’aime en découvrir de nouvelles. Cela a été le cas avec Le désordre naturel des choses, de Camille Beauchamp. Avec ce premier roman à saveur d’été, l’auteure nous fait réfléchir, tout en douceur. Avec un style d’écriture sensible, comique et touchant, l’auteure nous amène à découvrir une facette de la réalité à laquelle nous sommes peu exposée.
En résumé
« À vingt-sept ans, Sophie apprend qu’elle ne pourra jamais avoir d’enfant naturellement à cause d’une anomalie ovarienne. Cette nouvelle l’oblige à s’assumer pleinement : elle ne veut pas devenir mère, point. Au fond, elle l’a toujours su, mais elle taisait jusqu’ici sa petite voix intérieure. S’ensuivent une séparation, un déménagement et une remise en question sur son identité ainsi que sur les rêves qui l’habitent. Elle doit aussi affronter les réactions de son entourage et un lot impressionnant de critiques et commentaires. Sophie réalisera qu’un avenir sans enfant ne signifie pas une vie sans amour.
Plus ça allait, plus je me sentais mal de pas pouvoir lui donner ce qu’il attendait. Je me sentais intuile, brisée. En même temps, je me disais que rien arrivait pour rien : si je tombais pas enceinte, c’était peut être parce que mon corps avait compris ce que mon inconscient savait depuis longtemps. »
Mon avis
À première vue, ce livre m’a tout de suite interpellé par son allure de lecture légère mais qui nous porte à réflexion, qui nous force à repenser certains concepts, certains automatismes. J’ai adoré la lecture de ce roman qui se lit vraiment bien. La plume de l’auteure est fluide et efficace. Les questionnements entourant la maternité (ou la non maternité) sont crédibles. J’ai particulièrement apprécié le volet travail social du roman. Sans trop en dévoiler, Sophie, la protagoniste de l’histoire, se retrouve impliquée dans la vie d’une dame agée vivant dans un centre. La réalité qui est dépeint dans cette portion du roman est également très réaliste et poignante. Un bon roman où se chevauchent légèreté, humour, peine et deuil. Une ode à la liberté de choix.