Il y a près d’un an, je vous dévoilais dans un article à lire, mon coup de coeur littéraire pour le tout premier roman de Marianne Brisebois, Sauf que Sam est mort. Je suis tout de suite tombée sous le charme de la plume de Marianne (et un peu jalouse, je l’avoue!) et de son talent pour nous faire vivre un éventail d’émotions. C’est donc avec un grand bonheur que j’ai pu lire son deuxième roman, tout récemment publié chez Hurtubise, Quelques solitudes.
En résumé
« Liliane est avec Julien depuis dix ans lorsque leur couple éclate subitement. Expulsée de sa propre vie, elle doit tout rebâtir, en commençant par se trouver un nouvel appart et un emploi, puisque Julien la soutenait pendant qu’elle finissait ses études.
Après avoir visité sa grande maison de l’Île verte, à Laval, elle devient la colocataire de Simon-Pierre Cadieux, lui aussi dans la mi-vingtaine. Si les premiers temps de leur cohabitation sont étranges et remplis de maladresse, Lilianne et Simon-Pierre en viennent à voir chez l’autre le reflet de leur propre solitude. Lilianne doit se remettre de sa rupture, certes, mais les blessures de Simon-Pierre sont plus profondes, plus insidieuses. Le jeune homme, aux prises avec des troubles alimentaires, se remet d’une hospitalisation qui lui a coûté son couple. Il a plus que tout besoin d’un soutien, d’un phare, rôle que Lilianne tiendra pour lui en même temps qu’elle réfléchit au chemin qui l’a menée jusqu’ici. Elle aimait son ex, oui, mais au fond, qu’avaient-ils réellement en commun? »
Mon avis
Il est évident à la lecture de ce roman, que l’on a affaire à un écrivaine qui maîtrise sa plume et l’art des retour dans le temps, de façon à nous faire comprendre les personnages par petites bribes de vie. Ce constant transport entre l’ici et l’avant nous permet de construire une image des personnages, de les comprendre, de les aimer, de les juger et même, dans le cas de ce roman, de ne pas trop savoir si on les aime ou pas. Les références à Harry Potter et la trame musicale de fond sont de vrais bijoux. L’histoire se dessine doucement, jusqu’au point culminant où l’on en vient à comprendre les comportements et l’histoire des deux personnages principaux (de Cadieux, en particulier). C’est émouvant, dur parfois, mais beau. Beau de voir de l’intérieur comment les solitudes que l’on vit tous peuvent, au final, nous réunir.