Assurément, l’anxiété aura fait couler beaucoup d’encre au cours des dernières années. Souvent nommée comme « le mal du siècle », cette dernière est certainement accentuée par la pandémie et la place grandissante des médias sociaux dans nos vies. Parmi les nombreuses choses qui peuvent générer de l’anxiété, l’alimentation ne laisse pas sa place. En effet, plusieurs facteurs contribuent à l’impact de cette dernière sur notre santé psychologique. Parmi ceux-ci, l’influence de noix choix alimentaires sur la santé et malheureusement, sur l’apparence physique. Regardons les choses de plus près.
Le point sur l’anxiété
Selon l’Association des médecins psychiatres du Québec, l’anxiété se définit comme « une émotion désagréable qui combine des symptômes physiques (le cœur bat vite et fort, la respiration semble difficile, présence de sueurs, tremblements, étourdissements ou de mains moites, corps crispé, muscles tendus) et des pensées anxieuses (inquiétudes, ruminations, obsessions, doutes, craintes). » . À la lecture de cette dernière, je crois que nombreux sont ceux qui peuvent affirmer vivre de l’anxiété au quotidien. Qui plus est, les chiffres liés aux troubles psychologiques et à l’anxiété le démontrent bien.
Alimentation, culture des diètes et apparence corporelle
Maintenant que la table est mise, attardons-nous un peu plus en détail au lien entre l’alimentation et l’anxiété.
De toute évidence, on peut dire que ça débute avec l’influence de la culture des diètes dans lesquelles nous vivons. Depuis des années, on nous véhicule l’importance de vivre dans un corps mince et on valorise la perte de poids et les diètes. C’est insidieux, on est tellement habitué à ce genre de discours ainsi qu’à la valorisation de la minceur, qu’on ne se rend pas compte de l’effet que ça peut avoir sur nous. Ça, c’est sans compter l’omniprésence de la grossophobie, un fléau qui mériterait un article à lui seul.
En conséquence de la pression reçue pour vivre dans un corps mince, on s’imagine qu’on doit à tout prix tenter de disparaître pour être beau, compétent, apprécié, en santé. Entre vous et moi, ça va loin! Mais évidemment, on nous a tellement répété «nous sommes ce que nous mangeons» qu’on aura évidemment tendance à surveiller notre alimentation.
Qui plus est, lorsqu’on navigue sur les médias sociaux, difficile de ne pas se comparer. On regarde l’assiette parfaite de l’une, le corps de l’autre et on ne se sent pas à la hauteur. Évidemment, ne pas se sentir à la hauteur est un sentiment fort désagréable et ça peut facilement générer de l’anxiété. On a tendance à oublier rapidement que ce qui est partagé, c’est pas toujours la vraie vie.
Puisque l’une des manières de diminuer l’anxiété est d’augmenter son sentiment de contrôle par rapport à la situation, on décide de contrôle ce qui peut l’être : notre alimentation.
Lorsque le contrôle s’invite dans notre alimentation
Comme je le disais précédemment, en réaction à ce sentiment d’anxiété, il est possible qu’on tente de contrôler notre alimentation. En réponse à cette intention on risque malheureusement de se heurter à heurter à deux problèmes majeurs :
1. La cacophonie nutritionnelle
Lorsqu’on cherche des réponses à nos questions en nutrition, on se heurte malheureusement à beaucoup de contradictions. Désinformations, fausses croyances et stratégies marketing sont au rendez-vous. Pour limiter cette dernière, assurez-vous de suivre des personnes qualifiées ou d’obtenir un suivi personnalisé offert par une nutritionniste membre de l’ordre professionnel. Méfiez-vous également des méthodes miraculeuses ou des discours qui manquent de nuance. En santé, la nuance est de mise, rien n’est noir ou blanc!
2. L’absence de lien direct entre l’alimentation et le poids
Si c’était si simple, l’industrie de la perte de poids ne serait pas si lucrative. Plusieurs facteurs influencent le poids et il est définitivement faux de croire qu’une personne grosse a assurément de mauvaises habitudes de vie. Selon les statistiques, c’est 86 à 94 % des personnes qui font une diète qui reprennent le poids perdu.
On tente de faire de notre mieux, mais rapidement, on peut se retrouver en situation inconfortable, avec des objectifs irréalistes et des méthodes douteuses. Une intention qui semblait bonne, au départ, nous fait culpabiliser et contribue à augmenter notre anxiété.
Au-delà du phénomène lié à la perte de poids, la pression est souvent tout aussi forte chez les personnes qui souhaitent maintenir leur poids. Alors si on combine les personnes qui désirent perdre du poids à ceux qui veulent le maintenir et à la prévalence grandissante des personnes avec des pensées anxieuses, ca fait un méchant gros paquet de monde qui s’inquiète par rapport à leur alimentation.
Diminuer sa culpabilité liée à l’alimentation
Pour terminer, voici quelques astuces de base pour limiter l’anxiété alimentaire :
1. Améliorer son estime personnelle
Plus tu apprécieras sincèrement la personne que tu es, moins tu ressentiras le besoin de changer. Apprendre à s’apprécier tel qu’on est permet certainement de diminuer l’anxiété et cela ne veut pas dire de ce trouver parfaite mais plutôt, d’apprendre à apprécier nos forces et nos faiblesses, telles qu’elles sont! De plus, il est certainement plus facile de prendre soin de soi avec bienveillance, si l’on s’estime. Augmenter son estime, pas facile? Je suis bien d’accord, il s’agit d’un travail à long terme.
2. Faire le ménage de ses médias sociaux
On le dit souvent, mais c’est la base. Je t’invite à suivre des mouvements qui font du bien comme #bodypositive ou #nofilter.
3. Introduit les concepts de l’alimentation intuitive
Je t’invite à lire sur le sujet. C’est définitivement un modèle d’alimentation inclusif et non restrictif. Si l’alimentation est source de stress pour toi, introduire les notions liées à ce concept te fera beaucoup de bien.
4. Dire adieu aux diètes
Les diètes ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionnera jamais. Si tu souhaites modifier tes habitudes de vie, il est certainement préférable d’y aller petit à petit et d’y prendre plaisir. Des efforts seront nécessaires, c’est correct. Mais faire des efforts ne veut pas dire se priver constamment et de devenir obsédé par le processus.
En ce début d’année 2022, je vous souhaite sincèrement que ce texte fera son bout de chemin de vos pensées. Parfois, il suffit de semer une graines pour entamer de beaux changements.