On est maitre de sa vie, on l’entend souvent. Je suis la première à prôner la responsabilisation personnelle pour avancer et faire des choix et des changement cohérents pour soi, pour être heureux.
Mais ce n’est pas toujours facile de s’assumer. Une partie de toi doit se sentir super excitée et fière de t’écouter et d’envisager quitter ton emploi et aussi..une partie de toi je mettrais ma main au feu qu’elle est un peu apeurée.
Un sentiment que j’ai souvent remarqué chez mes clients qui décident de faire des changements d’emploi ou qui questionnent leur orientation de carrière est le sentiment de honte. Je souhaite qu’on en parle, car elle fait naitre plusieurs freins, boulets à un processus de changement.
De se sentir encore mélangée à 30 ans sur ses choix professionnels ou encore tout remettre en question c’est encore un peu tabou. Si tu savais combien de personnes vivent exactement les mêmes sentiments et processus que toi «dans le silence».
C’est que l’inconfort prend toute sorte de formes et toutes sortes de pièges qui, finalement, ont le pouvoir de te faire sentir honteuse facilement dans ce questionnement. Le plus triste c’est que ces pièges contribuent à ne pas avancer vers ce qui est important pour toi.
Regardons un peu plus ces pièges pour réussir à les éviter :
La comparaison
Je t’entends me parler de ta sœur qui a toujours su ce qu’elle voulait faire dans la vie et que c’est tellement facile pour elle, puis que tu l’envies, tu l’envies beaucoup…
Tu te dis :
«Je ne suis pas normale, tout le monde autour de moi savent, sont alignés et moi je doute encore… est-ce qu’il y a quelque chose qui cloche chez moi ?»
«Est-ce qu’il y a une place pour moi, pourrais-je être bien dans un métier quelque part?».
Le plus grand problème de la comparaison c’est de comparer ce qui se passe à l’extérieur chez les autres (l’image sociale, le métier et le compte Instagram on va se le dire) et ton intérieur (tes sentiments, tes pensées et tes sensations). À la base, ta comparaison est biaisée.
C’est vrai, il y a les chanceux qui ont découvert rapidement quelque chose qui leur convient, qui « fit » avec leur style de vie, personnalité, aptitudes. Ce type d’individu, épanoui dans leur emploi, ont vécu parfois la chance (un concours de circonstances) et/ou ont fait l’exercice d’une exploration consciente et alignée sur qui ils sont (connaissance de soi ++ ) et ce qui est important pour eux.
Si c’est plus fort que toi de te comparer je te propose de lire, de parler et d’écouter des histoires de personnes comme toi, qui sont passées par un processus de transition professionnel. Inspire-toi, apprends des actions qui leur ont permis de se découvrir, fais un pas dans cette direction.
Déjà tu pourras voir que tu n’es pas seule et ensuite recevoir donne une petite dose de support à l’action et la sortie de zone de confort.
Le rôle social
Je t’entends me raconter qu’au dernier party de Noël, ben t’évitais toutes les questions concernant la job parce que ce n’est pas glorieux de dire :
– «Je ne sais pas ce que je veux»
– «Je suis dans une phase de transition de carrière vers …je ne sais pas où pour le moment»
Je sais qu’en attendant de savoir, bien il y a un vide dans ton identité tu ne sais plus comment te nommer parce que ça reste une des premières questions quand on apprend à connaitre quelqu’un « qu’est-ce que tu fais dans la vie ». Puis ta réponse est floue… pour le moment.
On est habitué de se définir par un travail, un statut, le rôle professionnel. Pourtant, si tu étais avocate il y a 1 mois. Tu n’es pas « soudainement » plus rien. Donc, justement, qui es-tu? Qu’est-ce qui te suit, peu importe ton habit de travailleur. Je parle ici de tes valeurs, tes besoins, tes qualités et tes défauts, tes aptitudes. Déjà, en mettant un peu plus de clarté sur ces aspects, ce sera plus facile de découvrir quelque chose qui te ressemble davantage.
«Tu sais ce que tu ne veux plus, mais pas ce que tu veux.»
Je sais que tu peux faire un grand plaidoyer sur ce que tu ne veux plus, mais que tu es incapable de nommer clairement ce que tu veux. Qu’une journée tu veux une chose et une autre journée tu es complètement dans une autre direction. Puis que t’as peur de le dire au risque d’avoir l’air éparpillé et VRAIMENT mêlée.
Mais continue, continue d’explorer au lieu d’attendre que ça vienne seul, une exploration consciente vers ce qui t’attire, te repousse, comprendre pourquoi tu réussis mieux dans certains contextes, ce qui fait que quelque chose t’intéresse, ce que ça dit sur toi.
Tranquillement, en faisant des liens, il sera plus facile de mettre des éléments dans la case «ce que je veux».
Voici quelques questions exploratoires pour avancer :
Questions exploratoires :
- Si tu ne te comparais plus, que ferais-tu ?
- Quels sont les 3 priorités dans ta vie ?
- Que souhaites-tu partager dans ton métier ?
Et continue d’avancer. Et pas seulement en réfléchissant, mais en action aussi. Ça peut être par l’exploration, en rencontrant un conseiller d’orientation ou même en accomplissant une petite tâche qui te rapproche de ta nouvelle vie! Ce sont de toutes petites actions sur lesquelles tu peux t’accrocher, qui te feront sentir que finalement, tu n’es pas en train de stagner!
Et … on n’est pas pris nulle part, jamais! Je te le promets 😉