Cet article a été écrit par Audrey du blogue Les Trappeuses
Crédit photo : Marjorie Guindon
Des articles ménagers durables pour remplacer leurs équivalents jetables, ça vous dit? Plusieurs objets qu’on utilise quotidiennement à la maison peuvent avoir un impact indésirable sur l’environnement à long terme, sans qu’on s’en rende vraiment compte. Ils font partie de nos vieilles habitudes, quoi! L’idée ici n’est pas de se culpabiliser ou de diaboliser les objets de notre maisonnée (#flexibilitéFTW), mais plutôt de se questionner et de proposer des solutions faciles, accessibles et durables. Après avoir récemment scanné l’entièreté de mon appartement, je me suis rendu compte que j’avais tourné certains coins ronds sans m’en apercevoir, malgré mes efforts pour faire des choix écoresponsables. Il me reste encore une ou deux éponges jaunes et vertes du Dollarama qui se retrouveront à la poubelle (mmfffff), mais bon, maintenant que j’ai une éponge quasi indestructible, je n’en rachèterai plus.
Il faut se rappeler que pour réduire notre empreinte écologique, CHAQUE PETIT GESTE COMPTE. Ça peut même être de se refuser le luxe d’une boîte de Kleenex et d’utiliser un bon vieux rouleau de papier de toilette 100 % post-consommation.
Je vous fais donc découvrir 6 objets du quotidien très faciles à remplacer par des alternatives durables, voire glamour, qui vous donneront envie de reléguer aux oubliettes vos « vieilles » habitudes!
À noter : les trois premiers articles recommandés dans cet article proviennent de la gamme Höm de l’entreprise Omaïki, qui me les a gracieusement offerts au moment de leur mise en marché. La qualité des produits de cette compagnie québécoise, qui sont signés Anouk Bélanger et Ariane Delorme, est toujours impeccable et laisse transparaître un travail de conception méticuleux. Non seulement leurs produits sont conceptualisés et fabriqués au Québec, mais les fibres utilisées sont aussi LOCALES.
1. Les mouchoirs
Pas de panique, je ne vous suggère pas de troquer vos bons vieux papiers mouchoirs pour une feuille d’arbre ou une poche de jute (haha), mais plutôt pour des mouchoirs en tissu.
Quand j’étais petite, je trouvais ça bien drôle de voir grand-papa sortir son mouchoir en tissu bleu picoté blanc de sa poche pour se moucher. Aujourd’hui, je le trouve plutôt intelligent, mon grand-pop’.
Le mouchoir lavable est un réel must pour s’éponger la goutte du nez au printemps, à l’été, à l’automne et à l’hiver. Fini, le mouchoir croustillant qui s’effrite dans les poches. J’ai particulièrement apprécié les mouchoirs d’Omaïki pour leur douceur, leur capacité d’absorption, sans parler des motifs! Côté durabilité, à moins que vos mouchoirs ne rejoignent l’espace parallèle où se trouvent vos bas perdus, ils serviront pendant des années! Psst, psst : plus ils sont lavés, plus le tissu s’assouplit et plus il devient doux pour les parois nasales. Quel plaisir!
Si vous n’avez pas encore fait le saut vers les mouchoirs lavables, vous avez l’embarras du choix, car il existe localement une multitude de compagnies qui en fabriquent. Vous n’avez donc aucune excuse côté accessibilité! Les fabricants locaux créent des designs toujours plus mignons les uns que les autres, ce qui donne un petit côté charmant au mouchoir lavable. Je vous recommande de zieuter les produits Omaïki, Doo Confections, 4MoustiqueS et Öko Créations.
Le mouchoir lavable n’est pas votre truc? Pas de panique, vous pouvez quand même vous vider les fluides nasaux de manière écoresponsable en période de rhume. Tournez-vous vers des compagnies locales comme Cascades, qui ont une démarche écoresponsable et qui offrent des produits réalisés à partir de fibres 100 % recyclées. Saviez-vous que la populaire marque Kleenex utilise majoritairement des fibres non recyclées? Se moucher avec la forêt boréale, non merci! Il faut se rappeler que l’industrie du mouchoir occupe à temps plein des multinationales qui font d’immenses profits avec leurs milliards de mouchoirs vendus. Eh oui, un nez qui coule, c’est payant, et ça coupe des arbres!
2. Les tampons démaquillants
Y a-t-il vraiment eu une époque où je me démaquillais et me nettoyais le visage avec autre chose que des pads démaquillants lavables? Hello, les années 80.
Dans la même lignée que les mouchoirs, les tampons démaquillants lavables éclipsent DE LOIN leurs équivalents jetables par leur douceur, leur durabilité et leur qualité. Ai-je besoin de vous rappeler l’impact environnemental HORRIBLE du coton conventionnel sur l’environnement?
J’ai toujours détesté les pads en coton jetables avec leurs petites mousses qui se ramassaient toujours dans mes yeux. Gros contraste avec les produits durables, qui sont tout doux pour le visage, les yeux et l’environnement. Les pads d’Omaïki que j’ai testés sont plus doux que des fesses de bébé! On les a tellement aimés qu’on a décidé de les offrir dans notre boutique en ligne.
Comme pour les mouchoirs, les entreprises locales qui fabriquent des tampons démaquillants sont nombreuses : Öko Créations, Marie-fil, pour n’en nommer que quelques-unes.
ASTUCE
Les pads tachés de maquillage vous rebutent? Ce n’est vraiment pas compliqué de leur redonner leur propreté originale. Comme astuce de lavage, vous pouvez garder à proximité de votre lavabo de salle de bain un savon détachant (comme le Madame Blancheville de la Savonnerie des Diligences) pour frotter votre pad sale avant de le faire sécher, en attendant la journée du lavage. Ça prend réellement 2 secondes et ça les garde comme neufs. Pour les taches tenaces, un petit trempage au percarbonate de sodium fera l’affaire!
3. Le papier de toilette
Plusieurs des compagnies nommées plus haut offrent aussi du papier de toilette lavable. Pour une option plus économique, on peut toujours aussi redonner une deuxième vie à nos débarbouillettes de bébé!
J’aime vraiment BEAUCOUP la douceur du tissu des papiers de toilette lavables d’Omaïki, ainsi que leur format et épaisseur. C’est comme s’essuyer avec un papier jetable en soie bio 10 épaisseurs tissées par des vers à la pleine lune : le tissu est assez mince et long pour pouvoir être replié une fois sur lui-même et n’irrite pas du tout la région du périnée comme pourrait le faire le papier jetable de mauvaise qualité. Encore une fois, on l’aime tellement qu’on l’a sélectionné parmi nos produits chouchous à offrir sur la boutique en ligne!
« Les autres affaires, je veux bien. Mais le papier de toilette, ça atteint ma limite psychologique… », soupirez-vous. Je vous entends. Si utiliser du papier de toilette lavable vous extirpe de votre zone de confort plus violemment qu’un changement subit de température dans la douche, j’ai quelques astuces qui peuvent rendre son utilisation attrayante et confortable. Je vous jure!
ASTUCE 1
L’utiliser seulement pour les pipis et disposer ensuite du papier de toilette lavable dans un panier réservé à cet effet en attendant le lavage.
ASTUCE 2
L’utiliser en combinaison avec un bidet. Ark, un bidet? Ne-non! Le bidet rend non seulement l’utilisation du papier de toilette lavable possible pour les #2, mais il vous permet d’avoir le popotin propre 100 % du temps, un avantage non négligeable. Oui, ça nous fait utiliser de l’eau, mais le peu qui est nécessaire à l’utilisation du papier de toilette lavable (bidet + lavage) comparativement à la quantité d’eau nécessaire pour fabriquer du papier de toilette, c’est une goutte dans l’océan. On vous en parle d’ailleurs juste ici.
Perso, je ne possède pas de bidet et utilise mon papier de toilette lavable seulement pour le pipi. Constat : ça sauve quand même beaucoup de papier de toilette jetable sur le long terme!
Psst, psst : 4MoustiqueS offre un distributeur à papier de toilette lavable et jetable qui facilite leur utilisation combinée. WOW! Je ne me suis pas encore procuré cet objet, mais ça me parle vraiment.
Vous n’êtes pas prêt(e)s à faire le saut vers l’option lavable? Même combat que pour les mouchoirs : optez pour le papier de toilette Cascades Fluff Enviro fait à 100 % de fibres recyclées.
4. Les essuie-tout
Je n’ai jamais réellement consommé d’essuie-tout conventionnels. Comme ma mère, j’ai toujours préféré opter pour une guenille en tissu qui fait, selon moi, mieux la job qu’un bout de papier. Mais si vous êtes un(e) adepte de cet objet, sachez qu’il existe plusieurs options durables. L’entreprise québécoise Kliin offre une lingette absorbante lavable jusqu’à 300 fois, faite à 100 % de fibres végétales et compostables en fin de vie. Oui, oui, après seulement 28 jours, votre essuie-tout écolo sera décomposé. C’est-tu pas extraordinaire, ça? Oubliez les essuie-tout jetables qui abîment nos forêts, et « kliinez » vos surfaces de façon écoresponsable (wink, wink).
Nous avons eu la chance de tester récemment les magnifiques essuie-tout de cette compagnie. #produitoffert La quantité de liquide que peut absorber une seule lingette est hallucinante. Ça rend le nettoyage vraiment agréable et c’est multifonctions, comme on aime. C’est vraiment un genre d’hybride entre la guenille et l’essuie-tout. C’est bon aussi pour la cuisine, les vitres, la salle de bain, le garage, le patio! 4MoustiqueS et Petit Poh offrent des essuie-tout lavables, dans un format « rouleau » de tissu gaufré et/ou absorbant (les motifs des tissus sont troooooop beaux).
5. Les éponges/les brosses pour la vaisselle
Qui a encore des éponges synthétiques jaune et verte à la maison? Moi. Ma résolution : les utiliser et ne plus jamais en acheter. Cette fameuse icône du ménage existe depuis les années 1960 et est faite de mousse de résine, un dérivé du pétrole, mélangé à des produits chimiques. Certaines sont faites de cellulose (pulpe de bois) et de coton, mais le plus souvent, elles sont enduites de produits toxiques, et donc non compostables.
Opter pour des objets durables ou compostables est vraiment le meilleur choix qu’on puisse faire pour l’environnement. En plus, ces options pullulent aujourd’hui sur le marché et il y en a pour tous les goûts!
Pas grand-chose de mieux qu’une éponge luffa honnêtement (nous en avons maintenant sur la la boutique en ligne)! On peut les couper à la taille désirée.
Pour les plats un peu plus collés, on ADORE les brosses à vaisselle à tête rechargeable Redecker et les grattoirs en bambou. Ces dernières sont PARFAITES pour les fonds de poêles cramés.
6. La brosse à dents
Objet que les dentistes recommandent de changer tous les 4 à 6 mois environ, la brosse à dents se retrouve bien vite à la poubelle! La brosse en bambou est une belle option écologique aux brosses en plastique. Plusieurs marques locales existent sur le marché et, comme elles ont toutes leurs particularités, il y en a pour tous les goûts.
On aime particulièrement les brosses à dent Planète Bambou! La tête de la brosse proposée par la même compagnie est facilement cassable après usage. On peut donc aisément mettre le manche au compost quand la brosse n’est plus utilisable. On aime aussi la brosse BKIND qui est faite de poils infusés au charbon activé, ce qui leur ajoute un effet antimicrobien. Plutôt original!
Une autre option est la brosse à dents Lamazuna à tête rechargeable. Conçu en bioplastique, le manche est fait de fibres à 70 % végétales. Lorsque la tête est en fin de vie, suffit de la remplacer par une nouvelle :). Même si la brosse contient du plastique, on évite ainsi la fabrication d’une nouvelle brosse à dents chaque fois qu’on remplace la tête. Bonjour la durabilité!
Vous pouvez trouver la majorité des articles durables mentionnés dans ce billet (et plus encore) sur notre boutique en ligne Les Mauvaises Herbes, ainsi que dans les boutiques écologiques près de chez vous. En plus de faciliter la vie en nous faisant moins aller au magasin, le fait d’opter pour des options lavables et durables a sans contredit un impact POSITIF sur la santé de l’environnement, celle des humains et celle des animaux! Et si faire attention à notre empreinte écologique est la meilleure des raisons, ne plus avoir de vieux mouchoir croustillant qui s’effrite dans sa poche de manteau est aussi ben le fun.