Cet article est tiré du volume 001 de l’édition papier d’Infuse magazine : « Apprendre à mieux vivre avec le stress », que vous pouvez vous procurer sur notre boutique en ligne.
En tant qu’êtres humains, nous serons tous, à un moment ou un autre, en phase de transition. Que ce soit un changement de carrière, un déménagement, une grossesse ou la ménopause, ces transitions font partie intégrante de notre nature cyclique. Malheureusement, nos environnements et la société nous projettent souvent l’image des transitions comme d’un fardeau ou problème qui doit être réglé et résolu le plus rapidement possible. Comme si c’était mal de changer, de se transformer, d’évoluer.
J’ai envie d’apporter une différente lentille face aux transitions pour percevoir ces phases comme un potentiel plutôt qu’un fardeau. Il est temps de transformer notre perception des différents cycles de la vie, de reconnecter avec l’écoute de soi pour trouver une meilleure harmonie de vie : une bioharmonie.
Nous sommes des êtres interconnectés, détenant les ressources nécessaires dans notre corps, notre esprit et notre âme pour créer l’harmonie en nous-mêmes et avec notre environnement. Notre environnement est constamment en transition, pensons aux saisons de l’année, aux différentes phases de la lune, chaque mois, et aux phases du soleil, chaque jour.
Mais pourquoi avons-nous tant de difficulté à accepter que notre corps vit selon des rythmes cycliques internes similaires aux rythmes externes de la nature? Comment pouvons-nous mieux nous écouter et nous laisser porter par le flow de la vie? Quels bénéfices pourrait-on en retirer?
Notre corps, spécialement celui de la femme, est en constante transition biologique et psychique lors des quatre phases du cycle infradien (menstruel), de la grossesse, la phase postnatale, la périménopause et la ménopause, en plus du cycle circadien (les heures de la journée). Par contre, la société nous impose un rythme de performance constant qui nous éloigne, depuis maintenant quelques générations, de l’écoute de nos rythmes, nos émotions et nos ressources énergétiques changeantes. Par exemple, on demande et glorifie la femme post-partum qui « retrouve » son corps d’avant plus rapidement. Quand les transitions sont acceptées, accueillies, écoutées et comblées, le potentiel d’évolution et de guérison devient d’autant plus grand. Célébrer le changement et les transitions en les utilisant comme compas nous permettra de nous orienter vers une vie harmonieuse.
Attention, je ne dis pas qu’une transition devrait se faire sans difficulté, résistance ou désalignement. Au contraire, c’est lorsqu’on est en mesure de prendre une position d’observation pendant l’inconfort que peu à peu, on se permet d’évoluer, de laisser aller le vieux et d’accueillir le nouveau.
Trouver la bioharmonie dans nos vies
Bio : Organisme vivant
Harmonie : En utilisant leur similarité pour créer une unité, combinaison d’éléments séparés, mais liés
La bioharmonie signifie simplement de s’aligner et vivre aux rythmes cycliques internes et externes de la vie. Ce n’est pas une recette!
Comme la philosophie d’Infuse Magazine, la bioharmonie signifie :
- S’arrêter et s’écouter dans le moment présent.
- Choisir ce qui est le plus aligné avec nos besoins parmi nos outils.
Voici quelques inspirations qui, on l’espère, vous aideront à vous connecter au moment présent et à harmoniser vos phases de transitions.
Connecter avec ses sens
Toucher : un câlin de 20 secondes permet de calmer le système nerveux et le stress.
Vue : prendre conscience de la beauté dans les choses anodines de la vie.
Ouïe : écouter une symphonie d’oiseau sur le balcon.
Odorat : s’arrêter pour sentir une fleur durant une marche en forêt.
Goût : un rituel de thé.
Connecter avec la nature
Prendre le temps d’aller en nature, prendre une marche ou simplement s’asseoir au bord d’une rivière nous immerge immédiatement dans un environnement cyclique qui apaise le corps et l’esprit.
Connecter avec sa communauté
Une communauté dans laquelle on se sent en sécurité, accueilli et valorisé est très importante et prouve de plus en plus ses bénéfices. Une étude récente démontre même une diminution significative des chances de dépression post-partum chez la femme si elle ressent un sentiment d’appartenance à un groupe prénatal (Seymour-Smith, 2017).
Connecter à son intuition
L’intuition n’est pas une destination, mais plutôt un processus. Un processus qui demande un certain niveau de présence et qui s’approfondit avec la pratique. Notre intuition nous offre une panoplie de choix quand on s’ouvre à elle. On a tellement de réponses à l’intérieur de nous. Le souci, c’est qu’on croit que la plupart d’entre elles se trouvent à l’extérieur de nous, dans l’opinion des autres. C’est maintenant le temps de laisser notre intuition nous guider vers la bioharmonie.
Connecter au mouvement de notre corps
Le mouvement peut devenir un bon moyen de s’exprimer, s’énergiser et se calmer selon nos besoins. Le mouvement, c’est la vie! Une activité de yoga doux peut stimuler le système parasympathique et nous placer en état de récupération et calme profond. Tout comme une sortie de course à pied en nature peut nous énergiser et nous apporter un meilleur focus si c’est ce dont notre corps a besoin. Le mouvement est lui-même un enchaînement de positions en constante transition qui nous permet de nous adapter et de grandir par sa pratique.
Il ne s’agit pas de trouver l’équilibre ultime, il s’agit de trouver VOTRE équilibre, qui change selon les transitions et les moments. Résister aux transitions, c’est résister à notre nature humaine. Une transition devient alors un paradoxe entre un obstacle et la célébration d’un terrain fertile pour l’évolution de soi et un renouveau. Patience et présence vous conduiront vers la bioharmonie!
« Le corps est ce portail vers la présence et c’est en y entrant et en ressentant qu’on connecte avec sa vitalité de l’intérieur vers l’extérieur, dans le moment présent. Si nous nous permettons de ralentir suffisamment. »
Chelsey Chorus