Sache que ta santé mentale c’est LA priorité.
Il ne devrait pas y avoir une relation de travail malsaine, un salaire ou encore un statut social qui te fasse perdre l’étincelle ou qui te fasse douter de ta valeur.
C’est peut-être déjà le cas par contre. Ton étincelle est déjà plus fade par rapport au bon vieux temps parce qu’une lourdeur s’est installée et tu ne sais plus comment tu en es arrivé là.
C’est fou, quand on parle de santé mentale au travail, on voit beaucoup de détresse, d’insatisfactions et même des burn-out, voire de bore-out. Mais il est très rare qu’on passe du bonheur « licorne et papillons » au « SOS grosse détresse » du jour au lendemain.
C’est quelque chose qui s’installe, qui s’observe. En y étant attentif, ça permet de prévenir les dommages pour sa santé mentale et trouver des solutions plus rapidement. Mais, tu sais ce qui est le plus difficile dans l’observation de soi quand on ne se sent pas bien ? C’est qu’un des principaux signes d’un mal-être est justement la difficulté à prendre du recul.
Donc c’est ce que je vais tenter d’entamer avec toi dans cet article.
crédits photos @brookandpeony
Une étude de l’Université Darthmouth à Hanover aux États-Unis démontre que l’humain accumule les stresseurs dès la mi-vingtaine pour continuellement dégringoler au niveau du bonheur jusqu’à la mi-quarantaine avant de voir son indice remonter. Habituellement, la trentaine est le moment où on se retrouve en sandwich dans un rôle de middle manager sans avoir le plein potentiel du salaire, où on a la pression familiale avec des jeunes enfants et donc on a de l’énergie, mais pas de temps.
Commençons en regardant des pistes pour que tu puisses mieux t’observer et arriver à quelques hypothèses sur les causes de tes sentiments négatifs (avant d’agir trop vite). Tu verras que de quitter un emploi, ou même changer de carrière n’est pas toujours la solution quand on vit un mal-être en emploi.
Alors! Avant d’enfiler ton masque de « tout va bien » pour cette prochaine journée de travail, tu peux réfléchir à ces quelques lignes pour t’aider.
Tout d’abord, quels sont les signes que tu peux observer qui signifient que quelque chose cloche? Il y a en a plusieurs et ils sont tes signaux d’alarme. En voici quelques-uns :
- irritabilité : Je bouillonne quand mes enfants font trop de bruit ou quand mon chum m’obstine sur le lave-vaisselle
- perte de motivation : Je préfère écouter Marie Condo sur Netflix et faire le ménage de ma garde-robe que de répondre à mes courriels
- augmentation du stress : Je me réveille souvent durant la nuit et j’ai la tête qui spin sur ma to-do list.
- augmentation des difficultés de santé physique et mentale : J’ai mal dans le dos, j’ai plus souvent des migraines et mon cou est plus dur qu’un bloc de béton et aucun massothérapeute ne veut s’y aventurer de peur de me rendre paraplégique
- trouble gastro-intestinal : Peu importe la quantité de probiotiques, c’est liquide /ou congestionné
- pensées négatives : Je ne vois pas la lumière et le brouillard devant mes yeux me dit que ça ne va jamais se régler
- fatigue : Même après une bonne nuit de sommeil, ça me prend 3 cafés
Ce sont des signes à écouter.
Une souffrance qui parle.
Mais elle parle de quoi, cette souffrance?
Là commence ton travail.
Tu dois te demander :
Est-ce mon emploi?
Devrais-je changer de poste ou carrément de carrière?
Est-ce que c’est dans ma tête ?
Dans ton mal-être quotidien, es-tu certain que c’est le travail la cause ?
Avant de tout arrêter
Décortique un peu le mal-être pour trouver des solutions AVANT de frapper un mur.
Pour tenter d’en chercher la source pour ainsi bien agir, dresse le portait de ta situation. Qu’est-ce qui se passe dans ta vie en ce moment? Nous pourrons mieux identifier l’impact que ça peut avoir sur ton niveau de confort dans ton emploi.
Au travail :
- Quelles sont les sources d’insatisfaction?
- À quel moment de la journée perds-tu le plus d’énergie?
- Est-ce qu’il y a eu des changements dans tes tâches ou dans tes relations dernièrement et quel a été l’impact?
Dans ta vie personnelle :
- De la nouveauté?
- Des relations tendues?
- Un manque de piquant?
De façon systémique, dans la société :
- Est-ce que tu vois des changements s’opérer depuis le confinement, par exemple, ou à cause de certains mouvements sociaux.
Comment on reprend un peu de pouvoir ? En clarifiant nos besoins, ce qui est essentiel à soi. Oui la vie est un compromis, mais on a tous nos essentiels et tu devrais être capable de répondre à cette question. Quelles sont tes non négociables? Tu pourras ainsi tenter des actions cohérentes qui vont réellement changer ton état.
Et surtout, rappelle-toi que personne n’est invincible et que tu dois prendre soin de toi avant tout.