Suivre les saisons du lieu où on habite pour guider son alimentation a beaucoup d’avantages. C’est bon au goût, ça coûte souvent moins cher et on soutient nos agriculteurs en plus de réduire l’empreinte écologique de notre alimentation. En plus, les fruits et légumes de saison sont assez bien adaptés à nos besoins et à nos envies qui évoluent au courant de l’année. Bref, j’aime dire « à chaque saison sa cuisine » (comme le témoigne le carnet « Mes recettes de saison »).
Les fines herbes, les fruits et les légumes locaux et de saison à l’automne se prêtent particulièrement bien aux repas chauds et réconfortants. Certains fruits et légumes, comme les pommes et les courges (en fait, les deux sont des fruits sur le plan botanique, mais ne changeons pas de sujet), ont mis des mois à pousser et sont finalement offerts en septembre. Ce qui me surprend chaque année, c’est la grande variété d’aliments locaux offerts dans les marchés même en octobre et en novembre.
Saviez-vous qu’il y avait tant de récoltes locales à manger en automne?
Fruits et légumes du Québec offerts en automne
- ail;
- aubergines;
- bettes à carde;
- betteraves;
- brocolis;
- canneberges;
- carottes;
- céleris;
- céleris-raves;
- champignons;
- choux;
- choux-raves;
- choux de Bruxelles;
- choux-fleurs;
- citrouilles;
- concombres;
- courges;
- daïkons;
- échalotes françaises;
- épinards;
- fraises (jusqu’en octobre);
- haricots;
- laitues;
- maïs;
- oignons;
- poireaux;
- poivrons;
- pommes;
- pommes de terre;
- radis;
- rutabagas;
- tomates;
- et +.
Évidemment, cette liste varie en fonction de votre emplacement au Québec. Certaines épiceries font plus d’efforts que d’autres pour offrir des aliments locaux. N’hésitez pas à demander à votre gérant/-e d’épicerie si vous ne trouvez pas ces fruits et légumes en provenance du Québec sur les étals. En tant que consommateurs/-trices, on peut contribuer au changement en l’exigeant. Par exemple, peu importe le moment de l’année, vous devriez pouvoir retrouver des pommes de terre et des carottes du Québec (des oignons et de l’ail aussi!).
Faire des réserves pour profiter de l’abondance
Qui dit faire des réserves dit prendre le temps. Si on peut prendre le temps de cuisiner un peu plus pendant l’automne, c’est l’idéal. J’aime faire une soupe ou un plat en plus grosse quantité le dimanche, que je mangerai 2 ou 3 fois la semaine ou que je congèle pour plus tard.
D’ailleurs, c’est encore le temps d’acheter de grandes quantités de vos légumes préférés et d’en congeler quelques sacs (pour moi, ce sont les poivrons du Québec!). J’ai aussi commencé à faire des conserves depuis deux ans et je dois dire que je ne m’en passerais plus. Il est important de suivre une recette et des instructions fiables pour stériliser nos conserves de manière sécuritaire. Bernardin est une source fiable pour toutes vos conserves; et pour le sucré, j’aime les recettes de Camilla Wynn, la pro des conserves.
Je vous laisse avec mon petit lexique automnal. J’aime passer par l’étymologie, c’est-à-dire, la science de l’origine des mots, pour mieux comprendre le « pourquoi du comment » des choses. En regardant l’histoire des mots, on en apprend souvent beaucoup sur le sens profond des choses et cela nous donne parfois un éclairage nouveau.
Bonne popote d’automne!
Petit lexique automnal
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Automne :
Du latin tardif automnus ou auctomnus, de augeo « augmenter », donc la saison « augmentée », « enrichie ». Le terme usuel longtemps utilisé pour désigner cette période en France était « gaïn », qui signifiait temps de récoltes.
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Confort :
De l’anglais comfort, lui-même de l’ancien français confort « secours », « aide ».
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Équinoxe :
Du latin aequinoctium, composé de aequus « égal » et de nox « nuit », en référence au fait qu’à ce moment précis de l’année (autour du 21 mars et du 21 septembre), la durée de la nuit et du jour est égale.
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Provision :
Emprunté au latin provisio « action de prévoir; action de pourvoir à; précautions, prévoyance », dérivé de providere « voir en avant; prévoir, pourvoir à ».
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Récolte :
Emprunté à l’italien ricolta « récolte », de ricogliere « recueillir », et du latin recolligere «rassembler ».
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Soupe :
Du latin tardif suppa « tranche de pain sur laquelle on verse le bouillon ».