Dans un contexte où les genres sont de plus en plus effacés et où plusieurs revandiquent une société non binaire, on pourrait se questionner sur la pertinence de recommandations alimentaires spécifiques pour la femme. Cela dit, au-delà de la féminité et du modèle spécifique de la femme d’autrefois, force est de constater que sur le plan biologique, le corps de la femme est différent de celui de l’homme. Vous savez comme moi que la différence principale réside dans l’une des plus grandes beautés du monde, cette capacité de donner la vie. Le système reproducteur féminin est complexe et sa spécificité s’accompagne de besoins qui lui sont propres. C’est donc en me basant sur cette différence que je vous partage les conseils spécifiques en lien avec l’alimentation de la femme.
Fer
Lorsqu’on pense à l’alimentation de la femme, le premier nutriment à nous venir en tête est certainement le fer! Pourquoi? Le fer se retrouve en grande quantité dans le sang. Avec l’apparition des règles, la femme perd une quantité plus ou moins importante de fluides sanguins et donc, de fer. Pour cette raison, les besoins en fer de la femme en âge de procréer sont plus de deux fois supérieur à ceux d’un homme! Qui plus est, si vous êtes végétarienne, végétalienne ou si vous pratiquez des sports avec impact (la course, par exemple), les risques associés au manque de fer sont d’autant plus présents! Voici quelques astuces pour optimiser vos apports en fer :
● Le fer en provenance des produits animaux est beaucoup plus facilement
assimilé. Si vous êtes végétarienne ou végétalienne, accordez-y une importance
encore plus grande!
● Combiner les aliments contenant du fer à une source de vitamine C, une
combinaison optimale pour favoriser son absorption.
● Si vous consommez des aliments riches en fer, évitez de consommer du thé ou
du café au même moment, ceux-ci influencent négativement l’absorption.
Sources de fer : viande, volaille, poisson, tofu, œuf, légumes verts, céréales pour bébé,
légumineuses, cacao, entre autres.
Matière grasse
Le temps où l’on devait à tout prix limiter nos apports en gras est définitivement derrière nous. En plus de l’implication des gras au niveau cellulaire et cardiovasculaire, le gras joue un rôle primordial dans la fonction hormonale. Pour cette raison, une femme avec un pourcentage de masse adipeuse trop faible pourrait vivre un débalancement hormonal et conséquemment, des troubles de la fertilité. Pour cette raison, on recommande en moyenne que 30% des apports alimentaires soient consommés sous forme de gras. Parmi ceux-ci, on fait une place de choix aux gras végétaux (huile végétale, avocat, noix et graines), ainsi qu’aux gras en provenance de la mer.
SPM
Comme je le mentionnais plus haut, plusieurs femmes vivent difficilement les jours précédants le début des règles. Alors que certaines traversent cette période sans trop de problèmes, d’autres ont une qualité de vie complètement affectée, oscillant entre les douleurs physiques et les perturbations psychologiques.
Serait-il possible de modifier votre assiette afin de diminuer les symptômes ? Il s’agit d’un sujet fort intéressant qui mériterait un article à lui seul puisque les recommandations seront tournées vers les symptômes.
Rapidement, une diète de type méditerranéenne avec un apport optimal en calcium et réduit en alcool et caféine pourrait démontrer des effets intéressants sur l’ensemble de la qualité de vie.
Manger émotivement ?
Mes années d’expériences en clinique privée me permette de tirer la conclusion suivante : la femme s’alimente de manière plus émotive que l’homme, qui est souvent plus cartésien par rapport à celle-ci. Qui plus est, la culture de la diète et la projection des corps féminins présentés dans les médias a aussi teinté le rapport à la nourriture de plusieurs. Bien que cette pression existe aussi chez l’homme, elle est certainement plus présente de notre côté, mesdames.
Associer l’alimentation et les émotions n’est pas nécessairement problématique. En effet, plusieurs peuvent faire des choix alimentaires en fonction de leur intuition, des sensations vécues, des souvenirs passés, sans que cela ne soit problématique. Cela dit, si vous croyez que vos émotions ont une emprise prédominante sur vos choix ou comportements alimentaires et que cela vous dérange, il est peut-être temps pour vous d’aller chercher de l’aide. Les nutritionnistes sont des personnes qualifiées pour vous aider à améliorer votre relation avec la nourriture.
Pour conclure, je vous rappelle à quel point le corps de la femme est puissant et inspirant. Ce pouvoir qui nous est propre, celui de donner la vie, nous rend unique.
Honorez ce dernier en prenant soin de vous, physiquement, psychologiquement et surtout, sans pression!