Depuis quelques années, on peut entendre dans les médias et on peut lire au sujet de la charge mentale. Cependant, ce principe reste tout de même assez abstrait et même méconnu pour plusieurs. Elle touche toutes les sphères des tâches quotidiennes, incluant les tâches liées à un de nos besoins primaires : l’alimentation. Je souhaitais donc que nous démystifiions ensemble ce qu’elle est, ce qu’elle peut causer comme poids sur les épaules d’un individu, mais surtout, que nous traitions des solutions possibles pour l’alléger en cuisine et faire de cette tâche quelque chose de plaisant et non épuisant.
crédits photos : Dans le sac
Qu’est-ce que la charge mentale ?
En bref, la charge mentale est définie comme étant une charge cognitive portée par un individu, majoritairement une femme, concernant la planification, la gestion et la répartition d’un grand nombre de tâches du quotidien.
Ce n’est pas « l’action » de faire une tâche plutôt que l’obligation d’y songer tous les jours qui est au cœur de la problématique. Cette grande charge est souvent passée sous le radar, car elle est très difficile à voir, surtout si on n’en parle pas avec son/sa conjoint(e) ou les membres de sa famille. Elle est aussi une cause d’épuisement, de tensions et peut être une source de conflits récurrents.
Plus précisément, c’est la charge cognitive que porte un individu de devoir gérer quotidiennement le budget familial, la planification des vacances, la prise des rendez-vous pour toute la famille, l’organisation des horaires et du voyagement pour les différentes activités parascolaires des enfants, la gestion et la répartition des corvées ménagères, et bien plus.
Avec la dernière année que nous avons vécue et la hausse du télétravail, cette charge a, pour plusieurs, été immensément accentuée, étant donné le fait que les tâches du quotidien nous entourent plus que jamais.
De quelle façon se manifeste-t-elle en cuisine?
Commençons par énoncer la « phrase-dont-on-ne-doit-prononcer-les-mots » chez moi depuis plusieurs mois : « Qu’est-ce qu’on mange? ».
Cette phrase illustre vraiment bien, selon moi, ce qu’est la charge mentale en cuisine. Elle est prononcée quotidiennement et revient chaque jour, souvent plusieurs fois par jour et adressée généralement à la même personne. C’est habituellement cette même personne qui est en charge de trouver les recettes à cuisiner, de la planification de l’épicerie, de la vaisselle, de cuisiner les repas, de la gestion des aliments bientôt périmés au frigo, de la gestion de l’inventaire des aliments de la maison, de la planification et la préparation des lunchs, et ça peut devenir extrêmement exigeant. Surtout que nous nous nourrissons tous au moins trois fois durant la journée, ce qui fait une grande somme de repas, d’aliments et de tâches à gérer/planifier/organiser.
Bien qu’une majorité de couples et de familles effectuent une répartition des tâches, reste qu’il y a très souvent une seule personne qui s’assure que toutes ces tâches soient bien effectuées et maintenues. C’est cette charge de devoir rester constamment à l’affût qui peut devenir extrêmement lourde et drainante.
C’est la même chose pour une personne seule. Malgré qu’elle n’a pas à penser pour deux ou pour trois, elle doit absolument effectuer toutes ces tâches, sinon, qui le fera?
Ce poids peut donner place à un désintérêt total pour la cuisine et toutes les tâches qui l’entourent. On finit par trouver ça trop exigeant et on abdique, en se disant que de toute façon, on a beaucoup d’autres tâches qui nous attendent ailleurs.
Avec nos vies bien remplies, ça fait en sorte que plusieurs personnes ne cuisinent peu ou pas du tout, simplement pour éviter d’ajouter une autre tâche complexe à leur emploi du temps. Puis, c’est un cercle vicieux, car moins on cuisine et moins on a envie de cuisiner.
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Quelles sont les astuces pour diminuer la charge mentale en cuisine?
La bonne nouvelle c’est qu’il y a des solutions pour vous simplifier la vie en cuisine et surtout pour diminuer la charge mentale qui y est rattachée. Voici quelques astuces qui m’ont beaucoup aidées à y arriver :
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Communiquer :
Partager à son conjoint/conjointe et aux membres de sa famille le besoin de les impliquer dans la planification, la gestion et la répartition des tâches en cuisine.
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Diviser la tâche :
Seule ou en couple/famille, permettez-vous de ne pas tout faire la même journée (l’épicerie, la planification des repas, la meal prep, etc.). Déterminer les forces de chacun, les préférences et diviser les tâches pour que tous y trouvent leur compte. Vous pourrez être surpris et vous rendre compte qu’une tâche que vous appréciez moins est peut-être vraiment moins exigeante et plus plaisante pour quelqu’un d’autre.
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Planifier :
Même si la charge mentale en cuisine inclut la planification, reste que celle-ci est une tâche permettant de la faire diminuer. Sans elle, on peut se retrouver pris(e) au dépourvu, sans ingrédients et sans idées de ce qu’on aimerait manger, nous obligeant à courir à l’épicerie, acheter un peu n’importe quoi et improviser quelque chose sans trop savoir ce qu’on fait. Si ça nous arrive souvent, il est clair que l’action de cuisiner peut devenir vraiment pesante et moins plaisante.
La planification des repas hebdomadaires prend quelques minutes et peut se faire en trouvant de l’inspiration en ligne, en échangeant des idées de recettes avec ses ami(e)s, en impliquant le conjoint/la conjointe et les enfants pour connaître leurs envies et leurs recettes favorites (ou en leur laissant faire la planification eux aussi!). On mise sur des plats simples, rapides et bons. Puis, pour alléger le tout, on peut se créer un système qui répond à nos besoins.
On peut utiliser des listes communes, incluant les produits à acheter pour l’épicerie, les produits à acheter en vrac ou des idées de recettes. Chez moi, nous utilisons l’application Microsoft To Do. Lorsque quelqu’un termine un aliment ou se souvient d’un ingrédient dont il a besoin, il l’ajoute à la liste commune. De cette façon, lorsqu’il est temps de passer à l’épicerie, on n’oublie rien et personne n’a la tâche de devoir scanner le frigo et tenter de se rappeler tous les produits manquants.
J’ai aussi créé un outil de papeterie #PasseTonStock, pour facilement repérer les produits qu’on peut avoir en grande quantité ou qui périmeront bientôt et qu’il pourrait être intéressant d’inclure dans une recette. Pour le découvrir, cliquez ici!
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Effectuer une meal prep :
On le répète souvent, mais cuisiner quelques plats à l’avance peut vraiment faire toute la différence sur votre semaine en cuisine et peut devenir un super moment à passer avec votre conjoint(e), un(e) ami(e) ou vos enfants.
Pensez à cuisiner des plats qui vous feront des restants, à préparer des ingrédients que vous pourrez utiliser dans plusieurs recettes (cuire des pâtes alimentaires, préparer une sauce qui peut agrémenter une salade, des crudités ou un plat, cuire une grande quantité de riz, cuire du tofu assaisonné au goût passe-partout, préparer une grande plaque de légumes à faire griller au four, etc.). Ce temps investi à cuisiner plusieurs recettes simples permettra d’en économiser ailleurs, ce qui en fait un merveilleux deux pour un!
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S’offrir une pause :
Finalement, comme pour n’importe quoi, vous avez et vous devez vous permettre de prendre une pause. Que ce soit en encourageant un restaurateur près de chez vous, en utilisant un service de boîte de repas prêts-à-cuisiner ou en acheter une plat préparé lorsque vous faites l’épicerie, l’important est de choisir la formule qui vous plaît et vous fera du bien,
+ 5 recettes à ajouter à votre menu
Question de vous inspirer et de vous faciliter la vie, j’ai cru bon de vous partager 5 recettes simples et délicieuses que j’adore, à ajouter à votre meal prep des prochaines semaines :
- Casserole de vol au vent au tofu
- Salade de pâtes, légumes d’ici, fêta et balsamique
- Gruau à préparer la veille
- Macaroni au fromage, tofu et brocoli
- Bol bouddha au tempeh grillé
En espérant que ces astuces et ces informations vous ont permis de mieux comprendre ce que peut être la charge mentale chez un individu. Je souhaite que ces conseils vous permettent de la diminuer en cuisine afin de rendre cette action du quotidien plus douce et simplifiée.
