Cet article est tiré du volume 004 de l’édition papier d’Infuse magazine : « L’impact des réseaux sociaux sur notre bien-être », que vous pouvez vous procurer sur notre boutique en ligne.

Les avancements technologiques exponentiels ont révolutionné le monde au cours des 20 dernières années, mais cette révolution ne vient pas sans coûts. Avec l’utilisation de téléphones portables et d’ordinateurs permettant d’accéder à Internet, aux médias sociaux et à toute information, nous pouvons nous connecter à tout moment, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Bien que ces technologies facilitent et apportent de nombreux accélérateurs à notre vie et à notre travail, elles peuvent également causer un certain nombre de perturbateurs et du stress à notre santé. L’adoption des nouvelles technologies devrait donc venir, à mon avis, avec des limites et des connaissances pour établir une relation saine avec celles-ci.
Le manque de repos et l’hyperstimulation du système nerveux
L’un des premiers effets néfastes de cette hyperaccessibilité, selon moi, est que nous n’avons pratiquement plus de temps d’arrêt.
Il est dit que l’humain moyen en 2022 consommait, en une journée, l’information que consommait une personne sur l’espace d’une année complète il y a 100 ans [1]. Ça fait beaucoup à assimiler pour notre système nerveux.
Notre système nerveux, pour vivre harmonieusement, se doit d’avoir un équilibre entre la stimulation et le repos. De recevoir constamment des notifications, de se rendre toujours disponible et d’être submergé d’informations requiert son équivalent en temps de récupération et de « digestion » d’information. Et attention! Cette attraction et cette dépendance à l’hyperstimulation (ou hyperconnectivité) peuvent aussi se présenter comme un mécanisme d’évitement dans nos vies.
Voici quelques pistes à considérer pour apaiser son système nerveux :
- Éliminer les notifications sur le plus d’applications possible sur ses appareils;
- Dédier des périodes sans appareils ou en mode avion chaque semaine;
- Faire des pauses de consommation de médias ou s’assurer d’avoir rempli sa coupe dans la journée avant de s’exposer aux médias;
- Se poser la question suivante lors de périodes de consommation compulsive : Quels situations, émotions ou sentiments se cachent derrière cet évitement ou ce besoin de consommer?
La lumière, le rythme circadien et le sommeil
Notre rythme d’exposition à différentes fréquences de lumière a été démontré et exploré avec intérêt par la science dans les dernières années. Une exposition au lever du soleil à une lumière de spectre complet est primordiale pour enclencher notre cycle hormonal d’éveil et de sommeil, même si c’est seulement pour cinq minutes. L’inverse peut aussi créer l’effet opposé. S’exposer à des écrans après le coucher du soleil impacte négativement notre corps (physiquement et au niveau des hormones) à se préparer à une bonne nuit de sommeil. Une exposition oculaire à la lumière directe (pas à travers une fenêtre) démontre également des effets positifs sur l’humeur et la concentration. Cependant, une exposition entre 23 h et 4 h du matin démontre une activation de circuits cérébraux pro-dépressifs, une suppression de la dopamine (hormone du bien-être) et une perturbation de signaux pancréatiques (glycémie et taux de sucre sanguin). [2]
Des habitudes à prioriser pour notre bien-être :
- S’exposer directement à la lumière du soleil le plus tôt possible dans la journée pour 5 à 10 minutes;
- Minimiser la lumière directe des écrans entre 23 h et 4 h. Prioriser des lumières diffuses avec des abat-jours ou des lampes au sol durant cette période;
- Diminuer l’intensité des lumières de nos appareils au plus bas niveau possible sans faire forcer les yeux en tout temps.
Les champs électromagnétiques (CEM)
Notre corps étant un organisme vivant bioélectromagnétique, il produit, entrepose et utilise de l’énergie pour faire fonctionner et faire communiquer les différents systèmes qui nous constituent. Lorsqu’on s’expose à des champs électromagnétiques externes tels que nos cellulaires, ordinateurs, boîtes Internet, écouteurs Bluetooth, etc., cette énergie viendra perturber notre champ corporel jusqu’à ce qu’un équilibre y soit retrouvé.
Ces fréquences et ondes (comme celles d’un four à micro-ondes) peuvent apporter des symptômes de déshydratation, du stress oxydatif, un ralentissement des cycles de réparation cellulaire, des maux de tête, de l’anxiété, des troubles de concentration, de l’inflammation chronique, et bien plus. [3]
Trucs pour diminuer les effets des CEM sur notre corps :
- Laisser ses appareils électroniques à une certaine distance de soi quand on ne les utilise pas;
- Prendre des pauses en nature, sans cellulaire ou technologie;
- Éliminer le plus possible les appareils Bluetooth dans la maison et autour de soi;
- Se tenir ou marcher pieds nus sur le gazon ou la terre dehors (lorsque la nature le permet);
- Prendre une douche ou s’exposer à de l’eau qui frappe des roches (comme une chute d’eau ou des vagues).
On peut également remarquer des inconvénients face à l’utilisation des appareils électroniques, tels que l’augmentation du niveau de stress, une durée d’attention plus courte, une difficulté à calmer le système nerveux, un mode de vie plus sédentaire, un ralentissement de l’imagination (adulte et enfant), un déséquilibre postural et bien d’autres. Il est important de se rappeler que tous ces symptômes ne sont que des signes de déséquilibre. Ils sont des rappels vers l’écoute de soi pour ajuster ses habitudes quotidiennes vers l’harmonie.
Voici quelques trucs généraux à essayer lorsque vous ressentez des signaux de votre corps et de votre esprit face à un déséquilibre d’utilisation des technologies :
1. Élever son regard des écrans et élargir son champ de vision le plus large possible pendant 60 secondes ou plus. Cela aura pour effet de relaxer les muscles « de focus » oculaires qui sont hyperactifs lors de la consommation d’écrans.
2. Connecter, ralentir et amplifier sa respiration de façon intentionnelle. Fermer ses appareils et trouver un endroit calme. Compter son inspiration en quatre secondes et son expiration en huit secondes. Pratiquer jusqu’à ce que les signaux de rythme cardiaque, de tension et de température corporelle se calment.
3. Bouger son corps pour délier la posture d’écran. Essayez ces trois exercices!
[1] Bohn, 2012.
[2] Huberman, 2021.
[3] Megha K, 2012 et Behari J., 2010.